Baïkonour, c’est le ‘’Far West’’ ! On veut bien croire Thomas Pesquet en découvrant cette image acquise les satellites Pléiades au-dessus de son pas de tir.

Le pas de tir de Soyouz de Baïkonour vu par le satellite Pléiades. CNES 2016, Distribution Airbus DS.

Cette image a été acquise le 19 mai 2016 par l’un des 2 satellites Pléiades qui tourne autour de la Terre à 700 km d’altitude. A eux 2, ils sont capables de prendre des images de n’importe quel point du globe en moins de 24 h à la résolution de 70 cm (rééchantillonnée à 50 cm). Crédits : CNES 2016, Distribution Airbus DS.

Jeudi 17 novembre 2016, l’astronaute français Thomas Pesquet décollera du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan dans un décor de “Far West total” selon l’astronaute. Il faut dire que le centre spatial, perdu dans une steppe désertique, est parsemé de voies de chemins de fer, bâtiments et pas de tirs parfois désaffectés, témoins de l’ensemble de l’histoire spatiale soviétique et russe. Le tout sur 75 km d’est en ouest et 90 km du nord au sud !

A Baïkonour, les fusées Soyouz habitées décollent de 2 sites : le pas de tir n°1  et le pas de tir n° 31/6 (observé en 2013 par les satellites Pléiades). Thomas Pesquet décollera du site n°1, appelé aussi Gagarin’s Start, en référence au cosmonaute russe Youri Gagarine qui y décolla en 1961 pour devenir le 1er homme dans l’Espace. 4 ans plus tôt, c’était Spoutnik 1, le 1er satellite qui s’y élançait ! Autant dire que Thomas Pesquet ne décollera pas de nulle part, même si le paysage y fait penser.

Sur l’image acquise par les satellites Pléiades, on distingue la voie ferrée rectiligne sur laquelle la fusée Soyouz MS-03 de Thomas a été tractée lundi 14 novembre 2016. A l’arrière du pas de tir se trouve, en forme une goutte d’eau claire, la fosse bétonnée qui canalisera et évacuera flammes et gaz brûlés lors de l’allumage des moteurs. On aperçoit aussi les ombres des mâts parafoudres entourant la fosse et destinés à éviter que la foudre ne vienne menacer le lanceur érigé en position de lancement.