Déployée à bord de la Station spatiale internationale, MARES (Muscle Atrophy Research and Exercise System) est une machine destinée à la recherche physiologique et qui permet de surveiller l’activité musculaire des astronautes pendant qu’ils font de l’exercice.

Un séjour dans l’espace s’accompagne d’une diminution de la force musculaire. Dans l’objectif de missions de longue durée et d’un tourisme spatial sans risque, les scientifiques cherchent à comprendre ce phénomène. MARES est un appareil de physiologie qui donnent des informations détaillées sur le comportement des muscles pendant un vol spatial.

L’astronaute de l’ESA Thomas Pesquet installe cette semaine MARES dans Colombus, le laboratoire européen de l’ISS.

ESA astronaut Samantha Cristoforetti with MARES on the International Space Station. Credits: ESA/NASA

L’astronaute de l’ESA Samantha Cristoforetti avec MARES dans la Station spatiale internationale. Photo : ESA/NASA

Sa collègue de promotion à l’ESA Samantha Cristoforetti avait fait un premier essai dans le cadre de sa mission Futura à bord de la Station spatiale en 2015. Après installation de la machine, elle s’était assurée de son bon fonctionnement mais n’avait pas pris place elle-même sur la chaise pour mener une experience.

L’astronaute danois de l’ESA, Andreas Mogensen, a ensuite pris le relais au cours de sa mission Iriss, fin 2015, en déployant MARES de manière à obtenir des données spécifiquement sur les mouvement de la cheville. Ce test a validé une utilisation future de la machine pour d’autres expériences scientifiques.

Si Andreas a inauguré la machine lui-même dans l’espace, c’est avec la mission de Thomas que les chercheurs pourront exploiter les données d’un sujet pour la première fois.

MARES est une machine massive et est stockée lorsqu’elle n’est pas utilisée. Thomas passera donc plusieurs journées à la déployer, l’installer et s’en servir.

NASA astronaut Douglas Wheelock. Credits: NASA

L’astronaute de la NASA Douglas Wheelock. Photo : NASA

Il s’agit d’un appareil complexe, le seul de ce type qui propose un contrôle et des mesures aussi précis des réaction de son sujet.

Commande au sol

Les jours de son utilisation, les opérations seront supervisées par le CADMOS à Toulouse, en France, où des experts seront prêts à répondre à n’importe quelle question que pourraient se poser les astronautes et à les aider au cas où ils rencontreraient des difficultés au cours de l’expérience.

Cadmos. Copyright : CNES/GRIMAULT Emmanuel, 2013

Le Cadmos à Toulouse. Photo : CNES – Emmanuel Grimault (2013)